La Carretera Austral

Mercredi. C’est le jour J, celui où on va sauter le pas et plonger dans l’inconnu qui nous angoisse quand même un peu depuis plusieurs jours. Ce fameux passage de frontière emprunté uniquement à pied ou, pour les plus acharnés, à vélo. 37 km de piste vent de face, un premier ferry en Argentine pour traverser le Lago Desierto dont le nom donne un peu le ton, le tampon de sortie de l’Argentine qui nous a bien chouchoutés jusqu’ici, avant d’attaquer le no-man’s land: une montée de 7 km dans la forêt à pousser les vélos dans des tranchées parfois larges de 30 cm seulement, ponctuée de plusieurs lits de rivière à traverser et suivie de 15 km de plat puis de descente raide sur une route de gravier. Un programme sportif et varié pour obtenir le sésame: le fameux tampon d’entrée au Chili. Et gare à celui qui aurait oublié le tampon de sortie d’Argentine et qui se verra faire la route en sens inverse pour aller le récupérer illico-presto avant de revenir chez les Granaderas Chilenos! Un ferry nous ferait alors traverser le Lago San Martin jusqu’à Villa O’Higgins, les jours où les conditions climatiques convaincraient le capitaine du bateau de prendre la mer. Une épopée, je vous le disais! Mais c’est soit ça, soit un détour pas non plus si aisé de plus de 500 km pour rejoindre Villa O’Higgins par le Paso Mayer en traversant des steppes argentines désertiques, avec un approvisionnement de plusieurs jours en nourriture et en eau sous le soleil cuisant. Ayant lu des dizaines de blog et d’articles, s’étant renseigné autour de nous et sachant que d’autres cyclistes avaient déjà tenté et réussi ce passage, nous étions plutôt bien préparés et avions décidé de prendre cette option plus aventureuse. 

Comme le disent plusieurs blogs, le meilleur conseil est de prendre son temps et de “team up” avec d’autres cyclistes histoire de s’entraider sur les sections difficiles et de passer un meilleur moment! Nous décidons de faire une équipe Suisse-USA pour varier les compétences géographiques et prenons la route ce matin-là avec Daniel et Heidi, après un chaleureux au-revoir à Max qui continuera sa route vers le Sud et les derniers achats de pain frais et de bananes. Le début de la route est visible depuis notre camping, on le lorgnait discrètement depuis quelques jours déjà, comme pour se faire une idée de ce qui nous attendait. Très vite, l’asphalte laisse la place à ce que les locaux appellent du “ripio” et que nous ne connaissions pas encore. J’appréhende un peu de voir comment ça va se passer pour moi de rouler sur ce terrain inconnu, une difficulté supplémentaire à ajouter aux conditions venteuses difficiles. Les premiers tours de pédales se passent plutôt bien et me rassurent presque, jusqu’à ce que des rafales de vent bien audacieuses nous arrivent dessus. Ce qui est drôle, c’est qu’en plus de ressentir le vent, on le voit, dessiné par les tonnes de grains de sable qu’il emporte sur son passage et qui viennent bien sûr se nicher dans nos yeux, dans nos rouages, sur nos sacoches et faire crisser nos dents. Mmmmm, quel bonheur! C’est tellement cocasse qu’on en rigole même à pleines dents, et vlan la nuée de sable supplémentaire! S’ensuit le fameux moment où tu te demandes ce que tu fais là, si tu n’as pas un peu perdu la tête dans ce voyage. Un questionnement qui dure quelques secondes à peine puisqu’on n’a pas le temps de rêvasser, il faut pédaler! C’est ce que j’aime avec le ripio: on ne peut pas être ailleurs que dans le présent même si on essayait de toutes ses forces! 

On avance donc ainsi sur 10 km, à slalomer entre les cailloux et appréhender ce nouveau rythme, jusqu’à ce que je sente d’un coup que je perdais l’équilibre. Mince, un trop gros caillou? Ah non, un pick-up rouge, qui me dépasse sur la droite et heurte mon guidon, rien que ça. Sirius se retrouve couché par terre et moi heureusement debout. Ça se passe toujours tellement vite que je ne sais jamais dire si je me suis relevée ou si j’ai réellement atterri sur les jambes. Quoiqu’il en soit, je suis saine et sauve mais peste quand même contre le chauffard qui n’a eu le réflexe de s’arrêter que 200m plus loin, avant de revenir sur ses pas. C’était un Argentin qui s’excusait sans trop de conviction de ne pas m’avoir vue. Enfin, tout allait bien donc ce n’était pas grave, jusqu’à ce que je découvre en voulant repartir que ma poignée de frein était déboitée, la pièce qui retenait le tout s’étant cassée. C’est vraiment pas de chance à 10 km du départ! Je lui demande alors de me pousser un peu plus loin avec son pick-up, ne voulant pas rouler avec une poignée cassée et sans avoir fait le point avec mon mécano rouquin. Après m’être presque déboitée l’épaule à monter mon vélo seule sur le pick-up, j’ai cru que je valsais hors du véhicule tellement le chauffard a roulé vite sur cette route. J’aurai eu meilleur temps de rester sur terre ferme! Quelques centaines de mètres plus loin, je retrouve la team qui commençait à s’inquiéter de ne pas me voir arriver. Pierrick me fait une réparation de fortune et on reprend la route jusqu’à la pause déjeuner. Entre temps, il a bien réfléchi à divers moyens de réparer mon souci et je continuerai la route avec ma poignée solidement tenue par un bout de notre ficelle à étendre le linge, en espérant pouvoir trouver de quoi la réparer une fois au Chili. 

Cette première partie de trajet se terminera sans encombres et nous poserons la tente dans une magnifique forêt au bord d’une cascade pour la nuit, à quelques km seulement du ferry qui nous emmènera le lendemain matin à la pointe nord du lac désert. Impossible de rater le plouf dans l’eau glacée pour se débarrasser de la poussière, sous l’oeil médusé de nos américains! On remarquera la didymo dont on a entendu parler lors de nos randonnées à El Chaltén, cette algue qui ressemble à du papier mouillé, qui envahit les ruisseaux et rivières au Chili et résiste à la dégradation naturelle. On se retrouve ensuite tous les quatre dans notre “cuisine forestière” pour déguster un repas chaud bien réconfortant et ressasser les anecdotes de ce sacré début de périple. 

Au matin, le premier ferry nous emmènera à la frontière Argentine, dans un magnifique décor de fjord entrecoupé de montagnes abruptes aux sommets enneigés et de glaciers. Des souvenirs de notre voyage en Norvège refaisaient surface pendant le trajet, avec l’aura si particulière propre aux côtes déchiquetées. Une fois arrivés, on a le temps de s’imprégner encore un peu de la beauté de ces paysages en attendant Heidi qui avait choisi de longer le lac à pied. Le Granadero argentin qui tamponne nos passeports nous propose de nous abriter dans la remise du poste de frontière pour échapper à la froide humidité qui régnait et même d’y faire un feu en l’attendant. Nous y abriterons nos vélos entre les morceaux de viande qui pendent du plafond pour sécher, et ce qu’on a évalué être un coeur de boeuf, accroché au mur. Mmmmm! 

Une fois Heidi arrivée, on attaque la route, façon de parler puisqu’il s’agit plutôt d’un sentier de randonnée. Et ça grimpe! Les premiers km sont bien pentus et il faut pousser de toutes ses forces son vélo bien chargé, enjambant les racines, dans des tranchées profondes parfois larges de moins de 30 cm. Et ce n’est pas le moment de plier le dérailleur! Pour s’aider sur les portions très raides, on poussait à deux un vélo puis l’autre. Un vrai travail d’équipe que nous étions heureux de faire avec nos amis, en pensant aux cyclistes voyageant en solo pour qui la tâche devait être infernale. Arrivés à un “carrefour”, nous croisons des randonneurs qui regardent nos montures d’un air désolé, des cyclovoyageurs en sens inverse sur le bon chemin, des cyclovoyageurs sur le mauvais chemin, certains en équilibre sur des troncs d’arbre au dessus de la rivière à traverser avec leur vélos, d’autres dans le lit de la rivière, avec chaussures, sans chaussures, vélos dans l’eau ou sur l’épaule. En bref, chacun y allait de sa stratégie pour se sortir de ce joli pétrin. Et quelle euphorie, après 4 heures de galère, de voir enfin apparaître le panneau “Bienvenidos a Chile”!!! Allez, plus que 15 km de route avant d’arriver au Lago San Martin et il se fait tard. On enfourche les vélos et on embarque sur ce qui s’avérera être une des pires routes de gravier empruntée, surtout sur la dernière section bien raide dans la descente vers le lac. Les falaises abruptes à quelques pas de nos roues ne sont pas des plus rassurantes non plus, et nous avons vraiment hâte d’arriver. 

19h50, 10 minutes avant la fermeture du poste de frontière chilien qui semble déjà fermé, mince… On arrive toutefois à pousser la porte en contournant les deux chiens postés juste devant, et Pierrick s’aventure dans les pièces sombres à la recherche de qui pourra nous délivrer le tampon chilien. Il débarque dans la cuisine en plein dîner des gardes-frontières qui acceptent toutefois de lâcher leur repas pour venir à notre aide. S’ensuit une trentaine de minutes pendant lesquels le garde copie et recopie nos informations avec application, en levant occasionnellement la tête vers nous qui commencions enfin à nous réchauffer dans cette petite pièce douillette, en regardant la nuit tomber. Un tampon, trois mois de visa pour le Chili! 

Vite, direction le seul camping du coin avant la pénombre. On y arrive sous la pluie et complètement épuisés de notre journée; il nous aura fallu 6 heures pour venir à bout des 20 km de cette étape. On rencontre une quinzaine de personnes regroupées autour d’un vieux poêle pour se réchauffer: Allie, Oliver, Théo, Anna, Matthias, Hugo, Léa, Fanny, Ilan, Stephan, Tomas, Rafael, Tomàs, Chris, Lize, Hensel, etc. Des chiliens, français, américains, belges, allemands, suédois, tous dans l’attente depuis un ou plusieurs jours que le ferry vienne les récupérer, lorsque les conditions climatiques seront favorables. Une impression d’arriver sur une île isolée dont il sera difficile de partir! Entre théories sur les horaires du ferry, la météo et la force du vent, certains gardent espoir, d’autres l’ont perdu à force d’empaqueter tente et affaires et d’attendre un bateau fantôme, pour revenir quelques heures plus tard remonter la tente à son précédent emplacement. Contre toute attente, on découvre une connexion Starlink étonnamment puissante pour dire le confort minimal dans lequel vit cette famille chilienne qui nous héberge. Il faut juste se rapprocher de la maisonnette en contrebas, que nous surnommerons affectueusement notre Cyber Café. Un bon moyen d’utiliser le temps à notre disposition pour reconnecter avec les proches après des journées d’absence, mettre à jour son téléphone et faire un peu d’admin, quand on n’est pas autour du feu au son de la music chilienne jouée à la flute par Tomàs, ou de celle du film Hobbit par Daniel.

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Méthode FIFO: First In First Out ou, en français, premier arrivé premier sorti! La première équipe arrive à partir deux jours plus tard à 3h30 du matin, heure à laquelle je n’aurai personnellement embarqué pour rien au monde même si j’étais concernée! Après deux nuits sur “l’île”, notre ferry salvateur viendra enfin nous délivrer et nous emmener, tous les 16 restants, à Villa O’Higgins. On se quitte à coup de grosses accolades, ayant vécu une situation assez cocasse dans cet endroit complètement improbable. Carretera Austral, nous voilà!!! On montrera le campement avec Daniel et Heidi à quelques km seulement de l’arrivée du ferry où on profitera d’un bon feu de bois, en attendant de pouvoir se ravitailler pour la suite au village de Villa O’Higgins le lendemain matin. Heidi ajoute à la magie du moment en sortant son Ukulélé et on continue à se raconter nos vies et nos voyages autour de tasses de thé bien fumantes.

La Carretera Austral. On a hâte de commencer à pédaler sur cette fameuse route de 1’240 km qui s’étend de Villa O’Higgins jusqu’à Puerto Montt plus au Nord et qui offre un décor parmi les plus somptueux du Chili, fait de lacs, de rivières, de gorges, de vallées, de fjords et de falaises! Elle traverse des contrées très peu peuplées du Chili, avec une densité d’un habitant au km2! Cette route étant récente, seule une petite partie en est actuellement asphaltée. Il est plus habituel de la traverser du Nord vers le Sud et nous faisons partie de la minorité qui la découvrira dans le sens inverse. “Contre le vent!” diraient certains, mais comme il souffle plutôt du Nord-Ouest nous espérons ne pas l’avoir de face, d’autant plus qu’il devrait se tarir au rythme de notre avancée.  

Après une brève halte à Villa O’Higgins, on enfourche les vélos pour démarrer la Carretera! On se réjouit aussi beaucoup de rouler ces prochains jours avec Daniel et Heidi avec qui on partage un super moment depuis El Chaltén. Les paysages arides sont bien dernières nous et ceux qui s’offrent à nos yeux en ce début de route nous rappellent un peu la Suisse et, à notre couple d’amis, les Etats-Unis! Si ce n’est la couleur vert glacier de l’eau qui ne ressemble pas à celle de nos lacs. Les chevaux sauvages lèvent la tête à notre passage et certains oiseaux qu’on n’arrive encore pas à voir poussent des hululements distinctifs à travers les arbres pour nous saluer. Une route qui monte et qui descend sans jamais être plate, dans une région particulièrement sauvage et très verte, où se succèdent rivières et cascades. Seuls deux abris couverts se sont retrouvés sur les 100 km de la piste étroite qui nous permettra de rejoindre Puerto Rio Bravo, où un ferry (encore un, en principe le dernier) nous amènera à Puerto Yungay. 

Après une chouette nuit sur la plage tous les 4, nous décidons de faire un détour pour découvrir le village de Tortel, un village de bûcherons pour le moins insolite puisqu’entièrement construit sur pilotis! 8 km de passerelles se hissant sur les hauteurs permettent de découvrir ce village encore très isolé. Nous qui pensions y faire le plein de courses, les “supermarchés” sont plutôt de toutes petites bicoques tenues par des chiliennes qui vous tendent ce dont vous avez besoin par leur petite lucarne! Nous y passerons contre toute attente 3 journées entières, à attendre que la pluie diluvienne de ce micro-climat cesse pour nous permettre de plier la tente qui aura subit un test intensif de résistance à l’eau.

Ce temps de pause nous permettra d’échanger avec de charmantes chiliennes et chiliens des villes de Concepción ou de Valparaiso, plus au Nord, en vacances dans le Sud. Et oui, nous sommes en pleines vacances d’été ici! Et comme dans toute culture, le centre de la discussion… c’est la nourriture! On se fait conseiller les plats à goûter absolument dès qu’on en aura l’occasion: La cazuela de vacuno, la pichanga, les humitas, le curant al hoyo, les pastel de choclo, le tout arrosé de l’alcool local: le Pisco! Ils nous apprennent aussi plein d’expressions chiléennes, le Chili ayant son propre dialecte de l’espagnol. Bacán (cool)! Pablo, photographe de la faune sauvage dans le parc national Torres del Paine nous explique aussi beaucoup de choses sur le Chili, les pumas, les guanacos (cousins des lamas très présents au Chili et en Argentine), les huemuls (cervidés très rares emblématiques du Chili), les oiseaux endémiques et nous apprend même le rituel de préparation du Yerba maté, ce thé dont les chiliens et argentins raffolent. Ils ne se séparent jamais de leur tasse traditionnelle et adorent ce moment de partage autour de cette boisson où l’on boit tous dans la même bombilla. Et surtout, ne pas dire merci si quelqu’un vous tend la tasse, cela voudrait dire que vous ne souhaitez plus vous resservir! 

On remonte sur la selle après le plein de culture, de nourriture et de repos, prêt à reprendre la route pour rejoindre Cochrane deux journées plus tard, le plus grand village croisé depuis nos débuts sur la Carretera. Un spectacle grandiose nous accueille à l’arrivée sur les hauteurs, avec les forêts de sapins qui s’étendent à perte de vue sur fond de montagnes. On retrouve aussi… notre toute première portion asphaltée, et c’est jouissif! A l’arrivée à Cochrane, direction le bar pour une b… Ah non, pas cette fois-ci, ce sera plutôt les urgences. Et oui, je me suis fait une jolie brûlure au pied droit ce matin, le manche de notre casserole MSR ayant décidé de me lâcher au moment où je versais l’eau brûlante dans nos tasses à café…

Je peux toutefois dire que j’ai vraiment de la chance dans mon malheur parce qu’on arrivait justement pour la première fois depuis notre arrivée au Chili dans un village qui disposait d’un hôpital, même flambant neuf! Une fois l’admission effectuée, le médecin s’occupe de mon pied et on rigole bien en essayant de se faire comprendre en espagnol, mes compétences de base me permettant de me débrouiller pour les choses quotidiennes mais un peu moins pour ce qui est de celles médicales. Un chouette moment où je suis sommée de “No trekking, no bicicleta, nada! Solo disfrutar!”. J’ai donc uniquement le droit de profiter du paysage, et ça me va. Direction le camping Cochrane où on posera donc la tente pour quelques jours pendant lesquels je referais quelques va-et-vient à l’hôpital pour faire changer mon pansement, pendant que Pierrick, qu’il est difficile à maintenir immobile, ira découvrir le Parque Nacional Patagonia à coup de sorties Trail et se faire quelques jolies ampoules pour compatir avec moi. Le camp de base se repose avant les prochaines aventures sur cette route mythique!

10 réponses à “La Carretera Austral”

  1. Avatar de Christine Lecomte
    Christine Lecomte

    Juste MAGIQUE 🤩🤩🤩

  2. Magnifiques photos ! 🤩
    Ça c’est vraiment l’aventure : nature vierge, forêts 🌳 , camping sauvage 🏕️, feu de camp 🔥 … j’adore !
    Vous méritez largement votre étoile ⭐️ de scouts de 1ere classe
    Bravo les p’tit loups 😉
    Je pense fort à vous
    Bonne continuation

    1. Merci beaucoup Alain, ton message nous fait super plaisir! C’est vrai que c’est une aventure incroyable, Baden Powell serait fier de nous 😍 On repense souvent à nos magnifiques moments passés ensemble sur le bateau et on a hâte de te revoir. Gros bisous de nous deux à notre marin belge adoré 🥰

  3. Le p’tit ordi dans le hamac… Bientôt l’heure de faire du travail à distance ?

    Magnifique récit, on adore!

    1. Merci Vincent et Pauline! ❤️ Le hamac était parfait pour trouver l’inspiration pour le blog! Pourquoi pas du travail à distance un jour depuis la Forclaz 😉 Bisous et bonne suite de voyage nos tandemistes préférés!

  4. superbe aventure et magnifiques paysages!

    1. Merci beaucoup pour ton message Pierre-André, ça nous fait très plaisir 😊 À bientôt!

  5. Le vent de face en Patagonie, ce doit être quelque chose, pas possible de tirer des bords ? Maintenant que vous en avez pris l’habitude en mer.
    Promis dės demain j’arrête de raler sur le foeun en allant bosser sur mon p’tit velo 😅

    1. Hello Patrick! On a effectivement l’impression de tirer des bords en suivant cette Carretera qui passe du nord-est au nord-ouest, heureusement on n’était pas toujours bout au vent 😉 A bientôt et courage avec le foen!

  6. Ces paysages 🤩🤩🤩

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