Projet: But que l’on se propose d’atteindre.
Au moment où l’on écrit ces quelques mots, cette définition nous fait bien sourire. Surtout le mot « propose ». On s’est « proposé » de partir une année à vélo. Juste comme ça. Proposé de changer de vie pendant un moment, de sortir de notre quotidien, de partir à l’aventure. De ne plus mettre de réveil, de ne plus avoir de contraintes. D’entreprendre un voyage d’un an, parce qu’une année sabbatique c’est symbolique, ca titille, ça fait rêver, ça donne envie, c’est assez long pour avoir le temps, mais en même tant un instant dans une vie. On s’est donc autorisé, un jour, d’évoquer cette envie avec nos jobs respectifs. La response était affirmative des deux côtés et c’était parti, juste comme ça!
Mais que faire pendant une année? Quelles sont nos envies et qu’aimerions-nous réaliser si nous avions vraiment le temps? C’était le début d’un long projet qui se module encore chaque jour, au gré de nos réflexions, des hasards de la vie et de nos rêves. Famille et amis ont bien ri à chaque « On a revu le programme, faut qu’on vous raconte! ». Au départ on pensait partir en van, le nôtre, un autre. Puis a gentiment mûrit l’idée du vélo, pour la liberté incroyable qu’il offre, l’autonomie, et ce côté baroudeur qu’on a adoré vivre grâce au van.
Partir de la « maison » nous fait vibrer, c’est donc de là que commencera notre périple (même si nous n’avons officiellement plus de chez nous)! Nous partirons en direction de l’Ouest, pour rejoindre le Canada! Une fois en Espagne ou au Portugal, et même si nous adorons nager, ce n’est pas de ça dont il s’agira pour traverser l’Atlantique. Aimant tous les deux énormément la navigation, nous embarquerions sur un voilier pour faire la traversée dont nous avons toujours rêvé. Après une courte escale dans les îles Canaries, notre traversée se poursuivrait sur une durée d’un mois jusqu’aux Antilles. Un mois de déconnexion totale, sans mettre le pied sur la terre ferme, avec pour seule compagnie les mouettes et (on l’espère) les dauphins! Visite de quelques îles antillaises au programme, avant de mettre le pied sur le continent américain, probablement au Mexique. La traversée du Mexique nous amènerait aux États-Unis, que nous remonterions jusqu’à rejoindre Vancouver et pouvoir faire un bisou à Tatiana, la sœur de Rosette, et sa petite Andréa. Sacré périple pour un bisou!
A quelques jours du départ, plein de sentiments se mélangent: l’excitation du voyage et l’impatience d’y être enfin, mais aussi la nostalgie de ne plus revoir tous ces visages qu’on aime et de quitter notre chère Suisse et ses magnifiques paysages. Mais comme disait Pierrick au tout début de nos préparatifs, en plein cartons et en train de débroussailler nos idées: « On cherchait l’aventure? Elle commence déjà, avant même d’être parti! »
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